Deux morts publiques
Le décès, dans la même semaine, de Terri Schiavo et de Jean Paul II est l'occasion de réfléchir sur le sens de la vie et de la mort.
Il y a deux possibilités: «Dieu existe» ou «Dieu n'existe pas». Il est difficile, sinon impossible de vraiment prouver l'un ou l'autre. Dans les deux cas, il s'agit d'un saut de foi. Pascal a proposé le pari d'agir comme si Dieu existait. Si oui, on sort gagnant. Si non, on n'a rien perdu, car le genre de vie proposé par les croyants est naturellement propice au bonheur.
Jean Paul II a tout misé sur Jésus Christ, et pour lui la mort était une porte lumineuse vers l'au-delà. Nous savons qu'il a souffert physiquement et qu'il a voulu vivre sa mort avec dignité. Nous ne savons pas si une nuit de l'esprit a pu l'envelopper. De toute façon, il a maintenant fait le passage et il sait à quoi s'en tenir. Il est intéressant (peut-être faut-il reconnaître là un signe) qu'il soit décédé le dimanche (anticipé) de la «Miséricorde divine» que lui-même avait voulu instituer.
Un autre point à souligner est que l'an dernier il avait présenté comme doctrine officielle que les mourants avaient droit à l'eau et à la nourriture et aux médicaments qui soulageaient la douleur. Il a voulu ces mesures pour lui-même. Il a refusé l'acharnement thérapeutique qui aurait pu prolonger sa vie quelque peu. Il a voulu mourir chez lui, entouré de ses proches. Il a aussi voulu que sa mort serve d'exemple, d'enseignement pour ceux qui ont à gérer les fins de vie.
Le cirque médiatique et juridique entourant la mort de Terri Schiavo laisse un goût amer. Le fait demeure qu'on l'a fait mourir de faim. Comme Jean Paul II, je trouve que continuer de la nourrir était la chose à faire. Un être humain est un être humain. Ce n'est pas parce qu'on est diminué qu'on doit ête éliminé. La bonne mort, la belle mort (eu-thanasie) est celle où la valeur suprême de la dignité de la vie humaine est préservée. Il faut soutenir et réconforter et aimer ceux et celles qui vivent leurs derniers moments de façon à ce que le passage se fasse en douceur, à l'heure de Dieu non à l'heure des humains.
Il y a deux possibilités: «Dieu existe» ou «Dieu n'existe pas». Il est difficile, sinon impossible de vraiment prouver l'un ou l'autre. Dans les deux cas, il s'agit d'un saut de foi. Pascal a proposé le pari d'agir comme si Dieu existait. Si oui, on sort gagnant. Si non, on n'a rien perdu, car le genre de vie proposé par les croyants est naturellement propice au bonheur.
Jean Paul II a tout misé sur Jésus Christ, et pour lui la mort était une porte lumineuse vers l'au-delà. Nous savons qu'il a souffert physiquement et qu'il a voulu vivre sa mort avec dignité. Nous ne savons pas si une nuit de l'esprit a pu l'envelopper. De toute façon, il a maintenant fait le passage et il sait à quoi s'en tenir. Il est intéressant (peut-être faut-il reconnaître là un signe) qu'il soit décédé le dimanche (anticipé) de la «Miséricorde divine» que lui-même avait voulu instituer.
Un autre point à souligner est que l'an dernier il avait présenté comme doctrine officielle que les mourants avaient droit à l'eau et à la nourriture et aux médicaments qui soulageaient la douleur. Il a voulu ces mesures pour lui-même. Il a refusé l'acharnement thérapeutique qui aurait pu prolonger sa vie quelque peu. Il a voulu mourir chez lui, entouré de ses proches. Il a aussi voulu que sa mort serve d'exemple, d'enseignement pour ceux qui ont à gérer les fins de vie.
Le cirque médiatique et juridique entourant la mort de Terri Schiavo laisse un goût amer. Le fait demeure qu'on l'a fait mourir de faim. Comme Jean Paul II, je trouve que continuer de la nourrir était la chose à faire. Un être humain est un être humain. Ce n'est pas parce qu'on est diminué qu'on doit ête éliminé. La bonne mort, la belle mort (eu-thanasie) est celle où la valeur suprême de la dignité de la vie humaine est préservée. Il faut soutenir et réconforter et aimer ceux et celles qui vivent leurs derniers moments de façon à ce que le passage se fasse en douceur, à l'heure de Dieu non à l'heure des humains.
3 commentaires:
À 4:17 p.m. , Anonyme a dit...
Bravo.
À 11:03 a.m. , Anonyme a dit...
Les dévôts de la religion cathodique
dimanche 8 mai 2005
de Michel ONFRAY
La mort de Jean-Paul II a confirmé ce que je pense de la clique
journalistique définitivement... sans foi ni loi ! Je ne veux pas
compter les sollicitations venues de journaux, de radios, de
télévisions, province et Paris confondus, sans oublier l'étranger,
pour connaître mon sentiment sur la mort annoncée du pape, sa mort
programmée, sa mort en live, sa mort réelle, son après mort.
D'aucuns voulaient même de l'antipapisme sanglant.
Trois ou quatre feuillets... Je ne répondis à personne, sauf un bref
texte, notamment par AFP qui m'a aussi poursuivi, pour préciser que,
bien évidemment j'aurais à redire d'un si long pontificat de
vingtsix années, mais qu'il me semblait que Jean- Paul II pas même
enterré un minimum de décence s'imposait. Car ce n'est pas mon genre
de cracher sur le cadavre d'un homme, fut-il un adversaire sur le
terrain des idées.
Le crachat n'est pas dans mon arsenal conceptuel, plutôt dans celui
d'un certain nombre de croyants glaireux à la seule apparition de
mon ombre ! En revanche je retiens dans l'avalanche de demandes une
question récurrente, car elle ne relève pas de la polémique mal
venue : comment expliquer l'hystérie - le mot n'est pas de moi - des
foules à cette occasion ?
Voici l'un des éléments de réponse : Jean-Paul II fut un réel dévot
de la religion cathodique. Premier pape élu dans l'ère médiatique,
il a su utiliser à son profit la religion de l'image dans laquelle
notre modernité est confite en dévotion et se met à genoux sans
vergogne.
Ainsi, la longue et pénible maladie du citoyen Wojtila exhibée sur
plus de dix années, la déchéance de son corps spectacularisée, la
fin médiatiquement annoncée, l'agonie retransmise en direct, le
cadavre exposé aux appareils photos et aux caméras du monde entier,
puis à une foule aux sentiments probablement pas tous bien nets, les
obsèques mondialement retransmises, tout cela le confirme : ce pape
fut bien l'homme le plus filmé et le plus photographié de tous les
temps, sous toutes les coutures, y compris celle du suaire.
Pourquoi ?
A des fins apologétiques chrétiennes : montrer la Passion en direct,
témoigner sur le petit écran des valeurs chrétiennes, évangéliser
via les images. Le Polonais savait que la modernité se nourrit
essentiellement de virtualité médiatique, d'où la pertinence
missionnaire à utiliser ces armes-là.
Que Benoît XVI réserve sa première intervention à la presse témoigne
en ce sens : l'Eglise doit bien aux journalistes un pareil sucre
d'orge pour leurs bons et loyaux services. Pardonnez leur, car ils
ne savent pas ce qu'ils font.
http://info.club-corsica.com/index.php?art=54onfray001
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=14721
À 4:26 a.m. , Anonyme a dit...
ce livre est tout simplement très bien bravo!!
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