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--- Réflexions personnelles en marge de mon actualité, à la mémoire de Jean Paul II --- Blogue catholique francophone ---

2005-04-30

Tournons la page

Maintenant que l’effervescence médiatique suite au décès de Jean-Paul II et à l’élection de Benoît XVI s’est assoupie, les bavards de ce monde vont passer à autre chose et c’est tant mieux. Je veux toutefois apporter quelques réflexions personnelles.

L’inouïe démonstration d’affection de la part de millions et de millions de fidèles lors des obsèques de Jean-Paul le Grand a sans doute envoyé un message aux conclavistes que l’Église en redemandait, qu’elle voulait du pareil au même.

Le cardinal Ratzinger dans son homélie à la messe des funérailles de Jean-Paul II et dans les discours précédant le Conclave a montré ses couleurs et affirmé clairement qu’il voulait que le pape élu soit un défenseur de la foi, un champion du dépôt de la foi.

Son élection ne fut pas une surprise, mais elle fut une grande déception pour les catholiques de gauche (progressistes, réformateurs, libéraux). Les chrétiens de la droite ne devraient pas se réjouir pour autant, car comme J-P II, le présent pontife sera centriste, à sa manière, selon les dons que le Seigneur a mis en lui pour servir l’Église et le monde.

C’est ce qui me frappe chez le nouveau pape. Il se présente comme un serviteur. Il a été un bon serviteur de l’Église sous le règne des papes qui l’ont précédé. Je comprend très bien que le Seigneur lui dise, comme dans la parabole des talents: «C'est bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses, sur beaucoup je t'établirai.»

Wojtila était un «outsider», Ratzinger est un «insider». Il est un génie à sa façon et aussi un sage, qui semble vouloir y aller par étapes dans son désir d’ajuster l’Église à ce qu’il perçoit comme la volonté de Dieu. Je suis impressionné qu’il dise être pape non pas pour imposer ses idées personnelles mais pour faire avancer le règne de Dieu. C’est comme Jésus qui dit: «Je ne cherche pas ma propre volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé.»

Il faut croire que notre époque a besoin d’enseignement, de doctrine, car le Seigneur nous présente à la suite deux penseurs philosophes théologiens docteurs. Jean-Paul II a été prolifique dans ses déclarations et je crois que l’on peut s’attendre à autant de la part de Benoît XVI. Le style, le charisme est différent mais la substance sera la même.

Je remercie le Seigneur pour les saints hommes de papes qui ont régné sur moi, si divers dans leurs personnalités et si semblables dans leur amour du Christ et de son Église. Que l’Esprit qui anima Jean-Paul passe sur Benoît, comme le manteau d’Élie passa à Élisée.

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