Le mois de la vie

Le mois de mai, c’est le mois de la vie, pour la nature et pour le mouvement pro-vie. (J’aime autant disserter sur ce sujet que sur le cirque politique disgracieux qui défraie les manchettes. Mes sympathies sont du côté des conservateurs car ils sont les seuls à lutter contre la modification de la définition du mariage. Au point que M. Harper a demandé à ses députés siégeant sur le comité ad hoc d’être au poste, mais à tous les autres de faire la grève.)

La nature revit au moi de mai, elle s’éveille pour être précis, car nous savons bien qu’elle n’était pas morte, que la neige blanche était un édredon plutôt qu’un linceul. La nature végétale se réveille doucement, graduellement. Les fleurs sont les premières au rendez-vous: nous avons attendu nos tulipes et déjà certaines tirent leur révérence. Notre pommetier traîne la patte, car j’en ai vu dans d’autres quartiers qui étaient déjà en pleine floraison. Mais il est rouge et un beau jour très prochain ses pétales roses vont nous éblouir quelques jours, puis tomber en neige sur les voitures et sur le gazon. Le gazon, justement, je viens de le tondre. Pour moi, la première tonte, c’est le vrai début de la belle saison. Les feuilles ne sont pas toutes sorties, mais c’est une question de jours: elle déplisseront leurs robes vert tendre.

Pour le mouvement pro-vie le mois de mai est aussi une saison active, du point de vue politique et aussi paroissial, surtout à Ottawa, car c’est la capitale du Canada, on le sait. Jeudi après-midi, alors que j’étais prisonnier sur la chaise d’un dentiste, une foule de militants pro-vie marchaient devant le Parlement au moment où les députés de l’opposition sortaient pour paralyser l’appareil parlementaire. Deux genres de monde, mais en accord au moins sur la définition traditionnelle du mariage... Je paarle des Conservateurs , pas des Blocquistes...

La Marche nationale pour la vie, du 11 au 13 mai, est une activité annuelle. La Marche autour de la colline parlementaire est l’événement-clef, mais il y a des moments très diversifiés de prière: Eucharisties, Veillée à la chandelle, Nuit d’adoration du Très Saint Sacrement. Il y a un banquet où cette année l’invité d’honneur et conférencier est Carl Andersen, Chevalier Suprême des Chevaliers de Colomb.

Je ne suis pas Chevalier, mais j’ai la plus haute estime pour ces serviteurs de l’Église, de la famille et de la vie. Je connais plusieurs Grands Chevaliers et ce sont des personnes exceptionnelles. Justement ce matin, deux Chevaliers m’ont approché pour que je m’occupe de la vente des Roses pour la vie dans ma paroisse comme à chaque année. C’est une autre des activités du mois de mai en faveur de la vie.

Dans notre diocèse, le Dimanche pour la vie se célébrait autrefois à la fin de janvier, souvent en compétition avec la Semaine de l’unité. Monseigneur Gervais a suggéré de déplacer ce dimanche à la fin du mois de mai et d’en faire une semaine. Cette année, cela coïncide avec le dimanche de la Fête-Dieu et, si l’on veut, on peut facilement capitaliser sur le lien entre la culture de la vie et le Sacrement de la Vie, Jésus Pain de Vie.

Le sujet du dépliant que l’on distribuera dans les paroisses porte cette année sur l’euthanasie. Par coïncidence ou Providence, il y a quelques semaines le Ottawa Citizen a présenté un grand reportage s’étendant sur toute une semaine qui portait sur les soins palliatifs et l’aide aux mourants.

Autrefois, il y avait fin mai une messe en plein air pour la vie à la grotte de la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes de Vanier, mais parce que le temps s’est souvent avéré pluvieux, cette célébration a maintenant lieu à la cathédrale, pour souligner la fête de la Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth, une liturgie pro-vie par excellence, soulignant la rencontre de deux femmes enceintes de deux bébés exceptionnels. Cette fête qui a lieu le 31 mai, clôt bien le mois de Marie qui est pour moi le mois de la vie.