SCRIBE

--- Réflexions personnelles en marge de mon actualité, à la mémoire de Jean Paul II --- Blogue catholique francophone ---

2007-11-06

Nulla hebdomada sine blogposta

«Nulla dies sine linea.» Ce serait un célèbre peintre du temps d'Alexandre le Grand nommé Appeles qui aurait déclaré qu'il ne passait pas un seul jour sans tracer au moins un trait. Aujourd'hui, parce que «linea» fait penser à «ligne», l'on a tendance à appliquer cette maxime à l'exercice quotidien de l'écrit ou de la lecture.

Il y a longtemps que je n'ai pas respecté l'entente que j'avais faite avec moi-même d'écrire un blogue par semaine. J'étais accaparé par autre chose et j'ai tout simplement fini par oublier. Les bonnes habitudes sont plus faciles à mettre de côté que les mauvaises. Un texte blogué est une bouteille à la mer et, à la fin, on se lasse de lancer des messages sur internet sans savoir si on compte d'autres lecteurs que soi-même.

En lisant ce matin dans le journal au sujet d'un auteur (Anthony Trollope) qui écrivait trois heures chaque matin, bon jour mal jour, avant de partir au travail, je me suis dit que je devrais revenir à ma pratique hebdomadaire et me remettre au clavier du Scribe.

J'ai cherché sur internet comment on disait «semaine» en latin et comment je pourrais traduire le mot «blogue». J'ai abouti à «Nulla hebdomada sine blogposta». C'est sûrement du latin de cuisine, mais je me comprends et vous aussi sans doute, lecteur invisible et inconnu que j'imagine complaisant.

En googlant autour de l'expression latine, j'ai fait des découvertes agréables:

Nulla dies sine carmina (sans lire un poème).

Nulla dies sine versu (sans un verset; attribué à Martin Luther, qui, malgré ses multiples responsabilités, a quand même réussi à traduire la Bible en allemand, donnant son empreinte à la langue et la religion de son coin du monde).

Nulla dies sine cinema.

Nulla dies sine flore.

Nulla dies sine meditatione.

Nulla dies sine networking.

Nulla dies sine praeparatu (sans préparer un spécimen; c'était l'ambition du pathologiste Virchow).

Nulla dies sine ludere (sans s'amuser).

Nulla dies sine blogposta (oui, c'est là que j'ai pris ma traduction de «blogue»).

Nulla dies sine pagina (sans une page).

Nulla dies sine VL lineae (sans écrire 45 lignes).

Nulla dies sine cruce (sans la croix; une maxime de saint Josemaria Escriva).

Nulla dies sine lacrima (sans une larme).

Nulla dies sine laetitia (sans joie; «Laetitia» était le nom de ma grand-mère).

Nulla dies sine merda (!)

Nulla dies sine musica.

Nulla dies sine blablabla.

Nulla dies sine cosmetica.

Nulla dies sine Scriptura. (sans lire la Bible). Etc., Etc.

Mon intention est donc de reprendre mon habitude de disserter sur divers sujets, souvent religieux, une fois la semaine. «Nulla hebdomada sine blogposta.»

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