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--- Réflexions personnelles en marge de mon actualité, à la mémoire de Jean Paul II --- Blogue catholique francophone ---

2007-02-04

Jesu, meine Freude -- Jésus, ma joie

Hier soir, j'ai assisté à une présentation de la pièce musicale bien connue «Jesu, mein Freude» de Johann Sebastian Bach. On sait que JSB, comme les bâtisseurs des cathédrales, aimait ajouter SDG (Soli Deo Gloria -- À Dieu seul la gloire) en dédicace de ses œuvres. On sait aussi que l'ensemble de son œuvre musicale est considéré comme un cinquième Évangile. C'est dire qu'il a su mettre en une musique immortelle les éléments de la Bonne nouvelle.

«Jesu, meine Freude», qui dure une vingtaine de minutes, compte onze mouvements. Six chorals, basés sur les six strophes d'un chant d'église (poème de Johann Frank et mélodie de Johann Crüger), alternent avec des versets du début du chapitre 8 de l'épitre aux Romains. Je dirais que la poésie lyrique et «mystique» de Frank enchasse la Parole de Dieu, qui est aussi mise en valeur par l'usage de formes musicales variées et contrastées: motet, trio, double fugue centrale. Mon propos ici n'est pas de disserter sur l'architecture symétriquement savante de la composition, mais de méditer sur les textes Frank et de Paul.

Voici mon condensé personnel du poème-prière de Johann Frank.
1. Choral: Jésus, tu es ma joie, mon aliment, mon ornement, l'Agneau de Dieu, mon fiancé.
3. Choral: En toute circonstance, Jésus me protège, demeure à mes côtés, me couvrira.
5. Choral: Je reste en place, à chanter en parfaite sérénité, car Dieu prend soin de moi.
7. Choral: Jésus, mon plaisir, rien d'agréable ou de déplaisant ne saurait me détourner de toi.
9. Choral: Que sombre dans le sommeil toute forme de vanité et de vice.
11. Choral: Jésus, maître de la joie, tu es ma joie, même dans la souffrance.

Voici le texte de l'épitre aux Romains, chapitre 8. Je me sers de la version TOB.
2. Motet: «Il n'y a donc, maintenant, plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ» (Rm 8.1) «qui ne marchons pas sous l'empire de la chair mais de l'Esprit.» (Rm 8.4b)
4. Trio: «Car la loi de l'Esprit qui donne la vie en Jésus Christ m'a libéré de la loi du péché et de la mort.» (Rm 8.2)
6. Fugue: «Or vous, vous n'êtes pas sous l'empire de la chair mais de l'Esprit, puisque l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas.» (Rm 8.9)
8. Trio: «Si Christ est en vous, votre corps, il est vrai, est voué à la mort à cause du péché, mais l'Esprit est votre vie à cause de la justice.» (Rm 8.10)
10. Motet: «Et si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus Christ d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous.» (Rm 8.11)

Ce texte trinitaire est centré sur l'Esprit du Christ qui est aussi l'Esprit de Dieu. Mon résumé personnel: Nous ne sommes plus des condamnés, car nous ne marchons plus sous la domination de la chair, du péché et de la mort. En effet, l'Esprit de Jésus Christ nous donne la vie, nous libère, habite en nous. Même si nous devrons mourir comme conséquence du péché, Dieu, qui a ressuscité Jésus par son Esprit, nous ressuscitera aussi par ce même Esprit.

Merci au trois Johann pour cette expérience musicale, poétique et théologique, pour avoir su plaire et instruire à la fois.

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