Unisong
Depuis quatre ans, ma femme et moi célébrons la Fête du Canada en assistant au Centre national des Arts à un concert présenté par les Choeurs Unisong, Nous y allons parce que notre fille Anne-Marie en fait partie, mais maintenant que nous connaissons la tradition, nous irions même si Anne-Marie n’y chantait plus.
En effet, depuis neuf ans cette année, le couple Lois et Don Harper, secondés par la directrice de chorale Barbara Clark, invitent des chorales de par tout le pays à venir chanter au Centre national des arts le 1er juillet, jour de la Fête du Canada. C’est plus qu’un concert, c’est un festival, car les chorales invitées présentent des concerts à divers endroits de la capitale nationale. La logistique pour coordonner une douzaine de chorales (accueillir et loger tout ce beau monde, en faire une chorale regroupée unifiée à force de répétitions) dépasse l’imagination. Quelle entreprise merveilleuse pour la vision et l’exécution!
À la suite de cette expérience d’unité dans la diversité, les choristes jeunes et moins jeunes retournent dans leur région comme des ambassadeurs constructeurs de ponts entre les individus et les provinces d’un Canada uni par la musique et la bonne volonté.
Le concert de 2005 démontrait la même qualité et souci d’inclusion que les autres années. Mais j’étais un peu triste, comme lors d’une fête de famille où un enfant est présent par le vide causé par son absence. Neuf des dix provinces canadiennes étaient représentées. Devinez laquelle brillait par son absence? Oui, la Belle Province. Ce n’est pas faute d’avoir lancé des invitations aux chorales québécoises, c’est faute d’avoir reçu des réponses favorables...
Le programme présentait surtout des pièces en langue anglaise, ce qui est raisonnable était donné que la majorité des quelques 400 choristes sont de souche anglophone et viennent des provinces hors Québec. Toutefois, l’hymne national et le chant thème final étaient dans les deux langues. “Sous le pont Mirabeau” de Lionel Daunais faisait partie du programme. L’animateur s’exprimait assez bien dans les deux langues et le programme imprimé était bilingue. La fête n’était donc pas bilingue à 50 %, pas plus que le Canada est un pays bilingue à 50 %. Mais l’effort d’inclusion, la vision d’un pays qui va d’un océan à l’autre y était.
Est-ce que l’absence d’une chorale québécoises était un geste politique? Bien sûr que non. Ça s’adonne comme ça, par malchance. Je sais très bien qu’on célèbre la Fête du Canada à Montréal, à Québec et ailleurs. Mais est-ce que le vide laissé par l’absence du Québec dans le Choeur Unisong prend figure de symbole? Peut-être que oui.
Je trouve que l’effort d’inclusion et de bilinguisme démontre la bonne volonté des Canadiens envers le Québec. Je trouve que l’absence de représentation québécoise, même si elle n’est pas concertée, symbolise une prise de distance voulue de la part du pays de Québec. Peut-être qu’en tant que francophone hors Québec, je suis mal placé pour parler, mais cela fait que je suis plutôt fédéraliste, en espérant qu’un jour une formule permettra au Québec de prendre ses distances tout en gardant des liens qui permettront à la Confédération canadienne de maintenir son identité basée sur deux peuples fondateurs.
En effet, depuis neuf ans cette année, le couple Lois et Don Harper, secondés par la directrice de chorale Barbara Clark, invitent des chorales de par tout le pays à venir chanter au Centre national des arts le 1er juillet, jour de la Fête du Canada. C’est plus qu’un concert, c’est un festival, car les chorales invitées présentent des concerts à divers endroits de la capitale nationale. La logistique pour coordonner une douzaine de chorales (accueillir et loger tout ce beau monde, en faire une chorale regroupée unifiée à force de répétitions) dépasse l’imagination. Quelle entreprise merveilleuse pour la vision et l’exécution!
À la suite de cette expérience d’unité dans la diversité, les choristes jeunes et moins jeunes retournent dans leur région comme des ambassadeurs constructeurs de ponts entre les individus et les provinces d’un Canada uni par la musique et la bonne volonté.
Le concert de 2005 démontrait la même qualité et souci d’inclusion que les autres années. Mais j’étais un peu triste, comme lors d’une fête de famille où un enfant est présent par le vide causé par son absence. Neuf des dix provinces canadiennes étaient représentées. Devinez laquelle brillait par son absence? Oui, la Belle Province. Ce n’est pas faute d’avoir lancé des invitations aux chorales québécoises, c’est faute d’avoir reçu des réponses favorables...
Le programme présentait surtout des pièces en langue anglaise, ce qui est raisonnable était donné que la majorité des quelques 400 choristes sont de souche anglophone et viennent des provinces hors Québec. Toutefois, l’hymne national et le chant thème final étaient dans les deux langues. “Sous le pont Mirabeau” de Lionel Daunais faisait partie du programme. L’animateur s’exprimait assez bien dans les deux langues et le programme imprimé était bilingue. La fête n’était donc pas bilingue à 50 %, pas plus que le Canada est un pays bilingue à 50 %. Mais l’effort d’inclusion, la vision d’un pays qui va d’un océan à l’autre y était.
Est-ce que l’absence d’une chorale québécoises était un geste politique? Bien sûr que non. Ça s’adonne comme ça, par malchance. Je sais très bien qu’on célèbre la Fête du Canada à Montréal, à Québec et ailleurs. Mais est-ce que le vide laissé par l’absence du Québec dans le Choeur Unisong prend figure de symbole? Peut-être que oui.
Je trouve que l’effort d’inclusion et de bilinguisme démontre la bonne volonté des Canadiens envers le Québec. Je trouve que l’absence de représentation québécoise, même si elle n’est pas concertée, symbolise une prise de distance voulue de la part du pays de Québec. Peut-être qu’en tant que francophone hors Québec, je suis mal placé pour parler, mais cela fait que je suis plutôt fédéraliste, en espérant qu’un jour une formule permettra au Québec de prendre ses distances tout en gardant des liens qui permettront à la Confédération canadienne de maintenir son identité basée sur deux peuples fondateurs.
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