Son et lumière et Écho d'un peuple
Je suis allé voir l’Écho d’un peuple (ÉP) à Casselman et le spectacle Son et lumière (SL) sur la Colline parlementaire. Je veux signaler quelques différences et quelques ressemblances de ces deux spectacle à grand déploiement mais d’un genre différent.
Les spectateurs et spectatrices de ÉP étaient moins nombreux, en grande majorité francophones. Je ne sais pas si c’étaient des Franco-ontariens, mais le public visé semblait être celui-ci. SL était plus fréquenté: la foule, plus bigarrée, comprenait des touristes de l’étranger autant que du pays, et, comme c’est une production bilingue, regroupait des gens comprenant l’une et/ou l’autre langue. Dans les deux cas les gens étaient sur place longtemps à l’avance. Sur la colline cela permettait d’accéder aux gradins plutôt qu’au parterre, mais à ÉP les gens avaient une place assise garantie, car les billets assignaient une place sur des gradins. Pourquoi alors sommes-nous arrivés tôt à l’ÉP? Nous espérions que l’animation en vaudrait la peine. Les activités pré-spectacles ne m’ont pas incité pas à arriver aussi tôt la prochaine fois.
Une grande différence est le coût. SL est gratuit pour les spectateurs, bien que les contribuables canadiens couvrent les dépenses faramineuses rattachées à la conception et à la production de ce spectacle multimédia. ÉP compte plusieurs commanditaires, mais chacun doit payer son entrée. Nous en avons vraiment eu pour la valeur de notre argent, mais c’était quand même une cinquantaine de dollars. Se rendre à la ferme Drouin a pris beaucoup plus de temps que se rendre sur la Colline parlementaire mais le stationnement y était plus facile (bien organisé) à l’entrée et à la sortie.
Les deux spectacles doivent attendre que le soleil se couche, car la lumière y joue un rôle primordial, ÉP dure environ deux heures et demie et SL une demi-heure. SL est répété deux fois en soirée.
Une grande différence entre les deux présentations est que SL est totalement préenregistré, c’est une projection identique à chaque fois. Je présume que ÉP se ressemble d’une fois à l’autre car la trame sonore semble être préenregistrée, mais le visuel compte des centaines d’acteurs et d’actrices de tous les âges en chair et en os qui incarnent sûrement plusieurs rôles chacun (un millier de costumes...). C’est la différence entre voir un film et aller à une pièce de théâtre. La scène dans les deux cas est grandiose. SL se sert de l’édifice du Parlement comme écran. Pour ÉP nous sommes plus près de la scène et celle-ci a plus de largeur et de profondeur. L’action nous invite à porter notre attention d’un côté ou de l’autre, parfois il faut écarquiller les yeux pour ne rien manquer. La nature (l’eau les arbres, le sable) est de la partie pour ÉP, alors que SL met en valeur l’architecture.
Les deux productions font preuve de beaucoup de talent artistique et technique. Dans les deux cas, le son est audible et son contenu agréable, varié, généralement captivant, car bien exécuté par des voix et des artistes compétents. Je vais acheter le DC de ÉP car la trame sonore est riche, des solistes talentueux(ses) y présentent des chansons mémorables, il y a des choeurs remarquables avec une épaisseur à certains moments orchestrale. Musicalement, ÉP est une réussite.
L’éclairage de SL, l’aspect «lumière», était efficace, bien synchronisé, varié, mettant en valeur l’architecture de l’édifice. Le film projeté sur la façade tient compte de sa forme en T majuscule inversé. Généralement les images les plus importantes étaient centrées ou près du centre. Il y parfois un déroulement horizontal ou vertical d’images ou de texte. ÉP, étant une présentation dramatique, misait sur l’action et sur le décor, tout en profitant de la technologie pour les éclairages et la projection d’images et de bouts de films à certains moments. L’écran d’eau (les images sur un jet d’eau en éventail) a été complété cette année par une écran plus net à gauche, qui permettait de mieux voir les films documentaires.
Les deux oeuvres sont structurées logiquement. ÉP présente une série de tableaux en général vivement menés, suivant l’ordre chronologique de l’histoire (la mythologie?) des Français de l’Amérique du Nord, spécialement du pays d’en Haut, c’est-à-dire de l’Ontario. La structure de SL est moins manifeste car tout se déroule plus rapidement, mais on se rend comte que le propos défile d’une idée force à une autre, sans transition marquée. SL est plus comme un essai que comme une narration.
Il faut signaler que SL est un tout nouveau spectacle, alors que ÉP est une version très semblable à celle de l’an dernier, avec quelques améliorations. J’ai remarqué la parade de la St-Jean-Baptiste, et la vidéo de la fin sur l’écran de gauche qui permettait de mieux voir les détails.
Je trouve que l’expérience de l’ÉP est plus engageante que celle de SL. Pour parler subjectivement, je me sentais plus fier d’être un Franco à la fin de ÉP que fier d’être Canadien à la fin de SL. Il faisait froid le soir où je suis allé à ÉP, mais j’ai ça m’a quand même réchauffé le coeur. L’énergie et l’enthousiasme des centaines de participants bénévoles sur scène et en arrière-scène était communicatif. Par contraste, à la fin de SL le chant de l’Ô Canada n’a même pas réussi à faire lever la foule... Encore subjectivement, il m’a semblé que SL engageait la tête plus que le coeur, alors que ÉP faisait vibre toutes les cordes de l’âme. Peut-être parce que mon identité de franco-ontarien s’y trouvait confirmée. Est-ce que ce que je viens d’essayer de faire ressemble à comparer des pommes et des oranges? Pas vraiment, car il s’agit de deux spectacles porteurs d’une intention de propagande, l’un et l’autre voulant éveiller une fierté, réveiller un sentiment identitaire. Je trouve que ÉP a mieux réussi, peut-être parce que les gens qui viennent sont déjà gagnés à la cause.
Les spectateurs et spectatrices de ÉP étaient moins nombreux, en grande majorité francophones. Je ne sais pas si c’étaient des Franco-ontariens, mais le public visé semblait être celui-ci. SL était plus fréquenté: la foule, plus bigarrée, comprenait des touristes de l’étranger autant que du pays, et, comme c’est une production bilingue, regroupait des gens comprenant l’une et/ou l’autre langue. Dans les deux cas les gens étaient sur place longtemps à l’avance. Sur la colline cela permettait d’accéder aux gradins plutôt qu’au parterre, mais à ÉP les gens avaient une place assise garantie, car les billets assignaient une place sur des gradins. Pourquoi alors sommes-nous arrivés tôt à l’ÉP? Nous espérions que l’animation en vaudrait la peine. Les activités pré-spectacles ne m’ont pas incité pas à arriver aussi tôt la prochaine fois.
Une grande différence est le coût. SL est gratuit pour les spectateurs, bien que les contribuables canadiens couvrent les dépenses faramineuses rattachées à la conception et à la production de ce spectacle multimédia. ÉP compte plusieurs commanditaires, mais chacun doit payer son entrée. Nous en avons vraiment eu pour la valeur de notre argent, mais c’était quand même une cinquantaine de dollars. Se rendre à la ferme Drouin a pris beaucoup plus de temps que se rendre sur la Colline parlementaire mais le stationnement y était plus facile (bien organisé) à l’entrée et à la sortie.
Les deux spectacles doivent attendre que le soleil se couche, car la lumière y joue un rôle primordial, ÉP dure environ deux heures et demie et SL une demi-heure. SL est répété deux fois en soirée.
Une grande différence entre les deux présentations est que SL est totalement préenregistré, c’est une projection identique à chaque fois. Je présume que ÉP se ressemble d’une fois à l’autre car la trame sonore semble être préenregistrée, mais le visuel compte des centaines d’acteurs et d’actrices de tous les âges en chair et en os qui incarnent sûrement plusieurs rôles chacun (un millier de costumes...). C’est la différence entre voir un film et aller à une pièce de théâtre. La scène dans les deux cas est grandiose. SL se sert de l’édifice du Parlement comme écran. Pour ÉP nous sommes plus près de la scène et celle-ci a plus de largeur et de profondeur. L’action nous invite à porter notre attention d’un côté ou de l’autre, parfois il faut écarquiller les yeux pour ne rien manquer. La nature (l’eau les arbres, le sable) est de la partie pour ÉP, alors que SL met en valeur l’architecture.
Les deux productions font preuve de beaucoup de talent artistique et technique. Dans les deux cas, le son est audible et son contenu agréable, varié, généralement captivant, car bien exécuté par des voix et des artistes compétents. Je vais acheter le DC de ÉP car la trame sonore est riche, des solistes talentueux(ses) y présentent des chansons mémorables, il y a des choeurs remarquables avec une épaisseur à certains moments orchestrale. Musicalement, ÉP est une réussite.
L’éclairage de SL, l’aspect «lumière», était efficace, bien synchronisé, varié, mettant en valeur l’architecture de l’édifice. Le film projeté sur la façade tient compte de sa forme en T majuscule inversé. Généralement les images les plus importantes étaient centrées ou près du centre. Il y parfois un déroulement horizontal ou vertical d’images ou de texte. ÉP, étant une présentation dramatique, misait sur l’action et sur le décor, tout en profitant de la technologie pour les éclairages et la projection d’images et de bouts de films à certains moments. L’écran d’eau (les images sur un jet d’eau en éventail) a été complété cette année par une écran plus net à gauche, qui permettait de mieux voir les films documentaires.
Les deux oeuvres sont structurées logiquement. ÉP présente une série de tableaux en général vivement menés, suivant l’ordre chronologique de l’histoire (la mythologie?) des Français de l’Amérique du Nord, spécialement du pays d’en Haut, c’est-à-dire de l’Ontario. La structure de SL est moins manifeste car tout se déroule plus rapidement, mais on se rend comte que le propos défile d’une idée force à une autre, sans transition marquée. SL est plus comme un essai que comme une narration.
Il faut signaler que SL est un tout nouveau spectacle, alors que ÉP est une version très semblable à celle de l’an dernier, avec quelques améliorations. J’ai remarqué la parade de la St-Jean-Baptiste, et la vidéo de la fin sur l’écran de gauche qui permettait de mieux voir les détails.
Je trouve que l’expérience de l’ÉP est plus engageante que celle de SL. Pour parler subjectivement, je me sentais plus fier d’être un Franco à la fin de ÉP que fier d’être Canadien à la fin de SL. Il faisait froid le soir où je suis allé à ÉP, mais j’ai ça m’a quand même réchauffé le coeur. L’énergie et l’enthousiasme des centaines de participants bénévoles sur scène et en arrière-scène était communicatif. Par contraste, à la fin de SL le chant de l’Ô Canada n’a même pas réussi à faire lever la foule... Encore subjectivement, il m’a semblé que SL engageait la tête plus que le coeur, alors que ÉP faisait vibre toutes les cordes de l’âme. Peut-être parce que mon identité de franco-ontarien s’y trouvait confirmée. Est-ce que ce que je viens d’essayer de faire ressemble à comparer des pommes et des oranges? Pas vraiment, car il s’agit de deux spectacles porteurs d’une intention de propagande, l’un et l’autre voulant éveiller une fierté, réveiller un sentiment identitaire. Je trouve que ÉP a mieux réussi, peut-être parce que les gens qui viennent sont déjà gagnés à la cause.
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