Mortification corporelle
Quand les gens écrivent sur l’Opus Dei, en référence au roman Da Vinci Code, un thème qui revient très/trop souvent est la mortification corporelle. Beaucoup sont surpris et choqués par les pratiques qui font partie du mode de vie des numéraires (le cilice et la discipline). Le personnage dérangé du roman exagère évidemment. Ce qui m’intéresse ici ce ne sont pas les abus, mais le jugement que certains semblent porter sur les membres de l’Opus Dei parce qu’ils prennent au sérieux la Parole de Dieu et l’enseignement traditionnel de l’Église en ce qui a trait à l’ascèse.
Quand j’étais plus jeune, on nous enseignait à faire des sacrifices (genre ne pas manger de bonbons pendant le Carême) et il y avait des pratiques publiques comme l’abstinence de viande le vendredi. On nous disait qu’il fallait faire cela en union avec le Sacrifice de Jésus. Par contre, je ne me souviens pas la dernière fois où j’ai entendu parler de mortification ou de pénitence en chaire.
Commençons par citer la Parole. «Puis il dit à tous: Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même et prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra; mais qui perd sa vie à cause de moi, la sauvera. Et quel avantage l'homme a-t-il à gagner le monde entier, s'il se perd ou se ruine lui-même?» (Luc 9:23-25) Le Catéchisme de l’Église catholique abonde dans le même sens: «Le chemin de la perfection passe par la Croix. Il n’y a pas de sainteté sans renoncement et sans combat spirituel. Le progrès spirituel implique l’ascèse et la mortification qui conduisent graduellement à vivre dans la paix et la joie des Béatitudes.» (No 2015) Je cite aussi le «bon pape» Jean XXIII, reconnu comme Bienheureux: «Aucun chrétien ne peut croître en perfection, ni le christianisme gagner en vigueur, s’il ne s’appuie sur la pénitence. C’est pourquoi dans notre constitution apostolique proclamant officiellement le second concile du Vatican, et poussant les fidèles à faire une préparation spirituelle digne pour ce grand événement par la prière et d’autres actes de vertu chrétienne, nous avons inclus l’avertissement de ne pas mépriser la pratique volontaire de la mortification.» (Encyclique Paenitentiam agere)
Il me semble que c’est assez clair et que les membres de l’Opus Dei sont à l'heure juste dans leur doctrine et dans leur pratique, même si les moyens préconisés peuvent sembler dépassés dans notre monde habitué à l’indulgence généralisée. Je trouve que l’Église, qui n’a jamais cessé de prescrire (à la suite de Jésus) la prière, l’aumône et le jeûne comme moyens d’avancement spirituel, a raison encore aujourd’hui.
Chacun est gourmand à sa manière et chacun peut pratiquer la modération en revenant à un juste milieu. On approuve ceux et celles qui sont prêts à se sacrifier pour des objectifs bien humains de santé ou de succès sportif, et on regarderait de travers ceux et celles qui pratiquent la mortification extérieure ou intérieure pour des raisons d’apostolat, de sanctification, d’identification au Christ!
J’ai personnellement besoin de discipline dans certains domaines et je sais que la meilleure manière de ne pas abuser de certaines bonnes choses est de m’en abstenir. La pénitence et la mortification ne sont pas seulement la privation de certains plaisirs, mais elles peuvent être la pratique d’actions qui font souffrir. L’important dans les deux cas est de s’unir à Jésus qui souffre pour le salut du monde. Autrement, cela n’a aucune valeur spirituelle. Dans ce domaine comme dans tellement d’autres, c’est l’intention qui compte. Ce n’est pas la souffrance qui sauve, c’est l’amour avec lequel elle est acceptée ou entreprise.
Quand j’étais plus jeune, on nous enseignait à faire des sacrifices (genre ne pas manger de bonbons pendant le Carême) et il y avait des pratiques publiques comme l’abstinence de viande le vendredi. On nous disait qu’il fallait faire cela en union avec le Sacrifice de Jésus. Par contre, je ne me souviens pas la dernière fois où j’ai entendu parler de mortification ou de pénitence en chaire.
Commençons par citer la Parole. «Puis il dit à tous: Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même et prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra; mais qui perd sa vie à cause de moi, la sauvera. Et quel avantage l'homme a-t-il à gagner le monde entier, s'il se perd ou se ruine lui-même?» (Luc 9:23-25) Le Catéchisme de l’Église catholique abonde dans le même sens: «Le chemin de la perfection passe par la Croix. Il n’y a pas de sainteté sans renoncement et sans combat spirituel. Le progrès spirituel implique l’ascèse et la mortification qui conduisent graduellement à vivre dans la paix et la joie des Béatitudes.» (No 2015) Je cite aussi le «bon pape» Jean XXIII, reconnu comme Bienheureux: «Aucun chrétien ne peut croître en perfection, ni le christianisme gagner en vigueur, s’il ne s’appuie sur la pénitence. C’est pourquoi dans notre constitution apostolique proclamant officiellement le second concile du Vatican, et poussant les fidèles à faire une préparation spirituelle digne pour ce grand événement par la prière et d’autres actes de vertu chrétienne, nous avons inclus l’avertissement de ne pas mépriser la pratique volontaire de la mortification.» (Encyclique Paenitentiam agere)
Il me semble que c’est assez clair et que les membres de l’Opus Dei sont à l'heure juste dans leur doctrine et dans leur pratique, même si les moyens préconisés peuvent sembler dépassés dans notre monde habitué à l’indulgence généralisée. Je trouve que l’Église, qui n’a jamais cessé de prescrire (à la suite de Jésus) la prière, l’aumône et le jeûne comme moyens d’avancement spirituel, a raison encore aujourd’hui.
Chacun est gourmand à sa manière et chacun peut pratiquer la modération en revenant à un juste milieu. On approuve ceux et celles qui sont prêts à se sacrifier pour des objectifs bien humains de santé ou de succès sportif, et on regarderait de travers ceux et celles qui pratiquent la mortification extérieure ou intérieure pour des raisons d’apostolat, de sanctification, d’identification au Christ!
J’ai personnellement besoin de discipline dans certains domaines et je sais que la meilleure manière de ne pas abuser de certaines bonnes choses est de m’en abstenir. La pénitence et la mortification ne sont pas seulement la privation de certains plaisirs, mais elles peuvent être la pratique d’actions qui font souffrir. L’important dans les deux cas est de s’unir à Jésus qui souffre pour le salut du monde. Autrement, cela n’a aucune valeur spirituelle. Dans ce domaine comme dans tellement d’autres, c’est l’intention qui compte. Ce n’est pas la souffrance qui sauve, c’est l’amour avec lequel elle est acceptée ou entreprise.
1 commentaires:
À 3:39 p.m. , Anonyme a dit...
Je suis d'accord avec vos propos. J'irais même jusqu'à dire que ce qui provoque le mépris pour la mortification dans notre société n'est pas tant le fait qu'elle entraine quelquefois la souffrance mais que sa motivation est orientée vers Dieu.
D'une certaine façon, la mortification n'est pas tout à fait étrangère à notre culture. Bien des gens se soumettent à des régimes amaigrissants ou suivent un entraînement sportif rigoureux. Jusque là, ça va, car c'est dans le but d'améliorer notre apparence, donc pour notre propre gloire, mais lorsqu'on le fait pour la gloire de Dieu, pour l'identification au Christ, on se fait traiter de fanatique.
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