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--- Réflexions personnelles en marge de mon actualité, à la mémoire de Jean Paul II --- Blogue catholique francophone ---

2005-04-09

Jean Paul le Grand

L’expression «mort en odeur de sainteté» s’applique indubitablement à Jean Paul II. Son agonie, sa mort et ses obsèques ont soulevé toutes sortes de réactions allant de l’adulation la plus fervente jusqu’à une critique virulente du «pape conservateur» . Je crois que l’humanité se divise aujourd’hui en deux classes bien distinctes, les «fans» de Karol Wojtyla et les autres.

On se rend compte que les analystes «éclairés» ressassent souvent les mêmes idées sur un pape antimoderne dans ses idées au sujet de la sexualité (comme quoi le monde moderne est taraudé par le sexe). Ces mêmes critiques ne semblent jamais avoir entendu parler des enseignements du Jean Paul II sur la théologie du corps. Le corpus des oeuvres jeaupauliennes, plus que considérable (ai-je bien lu quelque 300 000 pages?), n’a pas fini de nourrir la foi les chrétiens. Fort heureusement, les textes de ses enseignements sur la théologie du corps (qui datent du début des années 80) seront publiés en français prochainement.

La ferveur populaire parle de canoniser Jean Paul II sur le champ, par acclamation, comme cela se faisait dans les temps immémoriaux. Je ne prône pas un cursus accéléré, mais je prévois que Jean Paul II sera déclaré Docteur de l’Église non longtemps après sa canonisation, et je propose de titre de «Doctor maximus»: saint Jean Paul le Grand, docteur souverain...

Il me semble que l’exhortation de Paul à son jeune disciple Timothée (2 Tm 3.15 à 4.5) s’applique à notre héro/hérault de la foi: «C'est depuis ton plus jeune âge que tu connais les saintes Lettres. Elles sont à même de te procurer la sagesse qui conduit au salut par la foi dans le Christ Jésus. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice: ainsi l'homme de Dieu se trouve-t-il accompli, équipé pour toute oeuvre bonne. Je t'adjure devant Dieu et devant le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, au nom de son Apparition et de son Règne: proclame la parole, insiste à temps et à contretemps, réfute, menace, exhorte, avec une patience inlassable et le souci d'instruire. Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l'oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité et détourneront l'oreille de la vérité pour se tourner vers les fables. Pour toi, sois prudent en tout, supporte l'épreuve, fais oeuvre de prédicateur de l'Évangile, acquitte-toi à la perfection de ton ministère.» (BJ)