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--- Réflexions personnelles en marge de mon actualité, à la mémoire de Jean Paul II --- Blogue catholique francophone ---

2005-04-23

Benoît XVI

Avec le choix du cardinal Joseph Ratzinger comme titulaire de la chaire de saint Pierre, il y a eu toutes sortes de réactions dans les médias et dans les rues. Si je peux mettre mon grain de sel, je crois qu’il y a deux sortes de gens sur la terre, ceux qui croient que le Saint Esprit a eu son mot (prépondérant) à dire et ceux qui n’y croient pas. Ceux qui ne sont pas assurés que le choix des cardinaux a été inspiré par l’Esprit Saint portent des jugements humains (un pape de transition, un pape de la continuité, un pape conservateur). Il y a sans doute là des éléments de vérité. Et le Saint Esprit a pu se servir aussi du jugement humain des électeurs pour les guider.

Ma prière était: «Seigneur ne nous donne pas le pape que nous méritons, mais celui dont l’Église et le monde ont besoin.» Si on regarde l’histoire des papes, il semble y en avoir eu que l’on pourrait qualifier d’indignes, mais les papes des derniers siècles sont d’une tout autre étoffe. Si la grâce d’état existe, elle s’applique d’abord et avant tout au pape.

Je me dis que Benoît XVI a été un fidèle serviteur de l’Église sous les ordres de Jean Paul II. Il a bien rempli son rôle de «préfet de discipline». En tant que second, il s’est peut-être déjà dit: «Si j’étais pape, je ...» Maintenant que c’est lui le capitaine de la barque de Pierre, sa perspective ne peut faire autrement que s’ajuster. Quand on et en haut de la montagne, la vue est différente.

Comme beaucoup, j’ai réfléchi sur son choix de nom. Il se rattache sans doute au grand saint Benoît de Nursie, mais aussi à l’humble Benoît XVI qui a voulu être un homme de paix et de conciliation en temps de guerre. Son nom de baptême aussi me fait penser à Joseph le père de Jésus, homme d’écoute de fidélité. Il me fait aussi penser à Joseph vendu par ses frères, qui fut désigné par ses qualités à sauver sa famille et tout le pays d’Égypte.

Ratzinger, champion de l’orthodoxie et de l’orthopraxie, semble destiné en tant que Benoît XVI à garder le dépôt sacré de la foi. Il saura peut-être nous surprendre par des initiatives pastorales novatrices. Pour ce qui est de moi, je serai à l’écoute pour ne nourrir de sa parole et m’en servir pour diriger ma vie.