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--- Réflexions personnelles en marge de mon actualité, à la mémoire de Jean Paul II --- Blogue catholique francophone ---

2005-08-12

Michaëlla Jean

Il s’adonne que la semaine où la nomination de Mme Michaëlla Jean comme prochaine Gouverneure générale du Canada est celle où ma femme et moi avons visité la résidence officielle secondaire de la Gouverneure générale à la Citadelle de Québec. C’est une visite agréable, bien commentée. La vue sur le fleuve et sur la Vieille ville de Québec y est imbattable; l’architecture est tout à l’honneur de Mme Madeleine Arbour qui a dessiné les plans et le décor (la «rivière de lumière» au plafond est très évocatrice).

Évidemment que nous en avons profité pour visiter la Citadelle de Québec, qui est le siège du 22e régiment. Je ne savais pas que l’ancien Gouverneur général George Philias Vanier (mort en fonction) et son épouse Pauline Archer étaient inhumés dans la Chapelle commémorative pyramidale qui forme le coeur de la Citadelle.

La visite et la nomination (sujette à toutes sortes de commentaires dans les médias) est une occasion de réfléchir sur le rôle du Gouverneur Général. Autant citer le texte tiré du site de la Gouverneur générale. http://www.gg.ca/citadelle/Citadelle-his_f.asp

«La fonction de gouverneur général est la charge publique la plus élevée et la plus ancienne au Canada. Elle remonte au tout début de la Nouvelle-France. De nos jours, le gouverneur général représente la Couronne canadienne et exerce les responsabilités liées à la fonction de chef d’État du Canada.

Le gouverneur généra participe activement à la vie démocratique en s’acquittant de fonctions comme la convocation, la prorogation et la dissolution du Parlement et en veillant à ce que le pays dispose toujours d’un premier ministre. Il accueille les leaders du monde entier et rencontre les Canadiens et Canadiennes dans leur communauté. Il ou elle est aussi le Commandant en chef des Forces canadiennes.

Que ce soit à Rideau Hall ou à la Citadelle de Québec, le Gouverneur général honore les Canadiens et Canadiennes des plus hautes distinctions nationales en reconnaissance d’actes de bravoure et de dévouement ou encore pour souligner des réalisations exceptionnelles dans les arts, les lettres ou le service communautaire.»

Je ne suis pas tellement les nouvelles à la télévision, mais je connaissais Mme Jean de vue, la considérant comme une très belle femme qui parlait bien. Comme tout le monde, je fus surpris de sa nomination. À bien y penser, c’est un bon choix.

Mme Jean n’a pas d’expérience politique mais on peut en dire autant de Mme Adrienne Clarkson, ce qui n’a pas empêché cette dernière de nous gouverner dignement et avec compétence. Il y a des points de ressemblance entre les deux femmes: elles sont des professionnelles de Radio Canada/CBC; les deux appartiennent à des groupes minoritaires visibles et sont des réfugiées; les deux sont polyglottes. Mme Jean est francophone (les titulaires sont d’une ou l’autre langue officielle , en alternant), mère de famille, relativement jeune. Mme Jean a travaillé pendant plusieurs années dans le domaine social (refuges pour les femmes battues).

À part son manque d’expérience politique, elle semble être douée de toutes sortes de compétences et de qualités qui lui permettront de bien remplir son rôle. Cinq ans c’est vite passé, mais je lui souhaite de laisser sa marque. Je prévois qu’elle saura séduire le Canada anglais et les dignitaires des autres pays qu’elle aura à côtoyer.